Au Nichoir, nous sauvons les oiseaux. Et nous continuons à le faire même quand nos ressources se font rares, et même quand notre très efficace programme de bénévoles est temporairement suspendu.
Nous sommes déterminés à garder nos portes ouvertes pour les 2000 et quelques oiseaux que nous prévoyons admettre et soigner cette année. La saison haute est commencée et nous sommes prêts à relever le défi ! Vous êtes nombreux à vous en être rendu compte. Un énorme merci aux généreux donateurs qui nous soutiennent depuis que la pandémie a commencé.
Les premiers signes du printemps au Nichoir se manifestent généralement par le pépiement sonore et joyeux des oisillons orphelins qui réclament à manger. Mais cette année nous avons, en plus, vécu quelque chose d’un peu spécial : la visite inattendue, à la mi-avril, d’un superbe martin-pêcheur d’Amérique apporté par un citoyen bienveillant. Cet oiseau, qui présentait les symptômes d’une blessure par collision, achevait vraisemblablement sa longue migration depuis le Mexique ou l’Amérique centrale et cherchait à établir son territoire et à reconstituer au plus vite ses réserves énergétiques très appauvries.
Lorsqu’il a été trouvé, ce martin-pêcheur était en état de choc et se traînait au sol sur ses ailes. Il est ressorti de l’examen médical fait par notre personnel que, bien qu’ayant été temporairement étourdi, l’oiseau n’en était pas moins en bonne santé.
Comme les martins-pêcheurs ne supportent généralement pas bien la captivité, nous lui avons par précaution administré un analgésique et nous l’avons gardé en observation pour la nuit. Le jour suivant, nous avons testé son aptitude au vol dans l’une de nos grandes volières, puis nous l’avons relâché sur les berges de la rivière des Outaouais.
Au cours d’une année normale nous admettons des milliers d’oiseaux, mais l’histoire de chacun d’entre eux a de l’importance à nos yeux. Toutes les histoires de cas semblables ne cessent de nous rappeler à la fois l’impact des humains sur les oiseaux sauvages et combien le travail de conservation du Nichoir est important.
Un aspect moins connu de notre travail concerne la promotion du café certifié Bird Friendly®. Saviez-vous que de nombreuses espèces d’oiseaux de nos cours passent l’hiver dans des plantations de café d’Amérique centrale ? Dans le cadre de la Journée mondiale des oiseaux migrateurs, le 9 mai, le Centre pour les oiseaux migrateurs du Smithsonian a lancé une campagne visant à promouvoir les effets bénéfiques du café certifié Bird Friendly® sur la conservation des oiseaux sauvages. Nous sommes fiers de soutenir cette initiative au Canada. Si vous n’avez pas encore essayé le café localement torréfié Le Nichoir Bird Friendly®, nous vous encourageons à le faire. Le café que vous buvez peut changer le monde ! cafébirdfriendly.org
Habituellement ouvert à tous, Le Nichoir est présentement fermé au public. Cela nous attriste et contraste fortement avec nos près de 7000 visiteurs de l’année dernière. Pour compenser partiellement cette fermeture nous avons réalisé la vidéo d’une visite virtuelle du Nichoir qui, nous l’espérons, saura vous plaire. Cliquez ici.
Notre organisme est fondé sur la compassion et nous croyons fermement qu’il est de notre responsabilité non seulement de prendre soin des oiseaux, mais aussi de prendre soin des personnes. Nous traversons tous une période difficile. Nous vous invitons donc à demeurer prudents et, si vous êtes en mesure de le faire, nous vous invitons aussi à envisager de faire un don au Nichoir.
Avec notre sincère reconnaissance.
Wendy Dollinger, Présidente
Susan Wylie, Directrice des soins aux oiseaux