La semaine dernière à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, j’ai assisté à la 11e conférence internationale sur les effets du pétrole sur la faune. Divers professionnels tels que des agents gouvernementaux, des réhabilitateurs de la faune, des vétérinaires, des biologistes, des chercheurs et des sociétés luttant contre la pollution par les hydrocarbures assistaient a la conférence. (De généreux dons au Fonds éducatif du personnel du Nichoir m’ont permis d’y participer.)
Comme les déversements de pétrole sont de plus en plus fréquents tout autour du monde, j’ai assisté à ce symposium afin de parfaire ma compréhension des actions à entreprendre en cas de déversement, et déterminer le rôle que Le Nichoir pourrait jouer lorsqu’un déversement aurait lieu au Québec. Des déversements ayant malheureusement lieu quotidiennement, il est vraisemblable que tôt ou tard le centre se trouvera impliqué.
La conférence ne portait pas seulement sur des sujets tels que les étapes à suivre et les protocoles permettant de répondre aux déversements de pétrole. Plusieurs présentateurs parlèrent des recherches en cours sur les effets physiques du pétrole sur la faune et l’environnement. D’autres présentations abordèrent aussi l’organisation et la direction des bénévoles durant une crise, ainsi que la planification et les décisions à prendre pour déployer un centre d’intervention d’urgence.
J’ai remarqué que les intervenants concentrent de plus en plus leurs efforts sur le bien-être des animaux et les effets psychologiques que ces efforts ont sur eux. Les intervenants réalisent que ces facteurs jouent un grand rôle dans le taux de survie de la faune contaminée. Des intervenants mirent aussi l’accent sur l’importance des locaux, de leur enrichissement et de l’alimentation dans la réduction du stress des animaux et l’augmentation de leurs chances de survie dans la nature. Afin de permettre aux participants d’appliquer ces connaissances à leur propre centre lors de situations d’urgence ou non, des descriptions et des exemples furent donnés.
La conférence a permis à tous, expérimentés ou non, de partager des idées, de discuter des méthodes utilisées face aux déversements de pétrole à petite et grande échelles ou à d’autres situations d’urgence. Grâce à cette conférence, des responsables de Grande-Bretagne, de Nouvelle-Zélande, des États-Unis, du Canada et même de Singapour, intervenant lors de déversements de pétrole, se sont structurés en réseau pour sauver la faune en détresse aussi rapidement et efficacement que possible.
La mise en réseau et la participation à ce type d’événement sont essentiels pour faire face à l’imprévu. Je suis convaincue qu’après avoir participé au cours sur les interventions en cas de déversement de pétrole d’International Bird Rescue, en novembre 2011, et à cette conférence, Le Nichoir a les connaissances voulues pour se joindre à une équipe d’intervention d’urgence destinée à sauver la faune si un déversement pétrolier devait se produire au Québec.