Une bénévole de Nouvelle-Zélande au Nichoir
Par Natasha Nicholson

TashLorsque vous franchissez les portes du Nichoir, le bourdonnement des activités ou le chant de Kona, l’oiseau éducatif, vous saisissent – et vous ne savez dire lequel est le plus fort. Les défis de la veille y sont différents de ceux du jour précédent et les lundis ne s’y ressemblent jamais. Si la diversité donne du piquant à l’existence, alors cet endroit en déborde.

Il y a plus d’un an maintenant que je fais le pèlerinage du centre-ville de Montréal à Hudson pour du bénévolat. Depuis le jour 1 j’ai rapidement progressé, apprenant au pas de course (pour être honnête, je ne cours pas ; il s’agit plutôt d’une marche rapide). De mercredi à vendredi l’activité est survoltée au point de ressembler à une scène du film Piège de cristal (Die Hard), et le personnel ne cesse jamais de m’étonner. Tels de vrais lapins Energizer ils avancent, quoi qu’il arrive, ce qui compte étant les soins à donner aux patients ailés.

À chaque jour passé au Nichoir s’accumulent les souvenirs et les connaissances. Par exemple, avant d’ouvrir une cage en treillis métallique pour nourrir les oiseaux, ne jamais oublier de les compter – il y aura toujours un petit ninja qui tentera de s’échapper ! Au moment de plonger la main dans le congélateur de la nourriture des oiseaux, toujours rester brave : vous ne savez jamais ce qui peut se cacher dans l’obscurité ! Si beaux que vous semblent les cardinals rouges, ne jamais oublier que leur bec est comme une pince-étau dont ils vont se servir ! Lorsque vient le temps de relâcher les oiseaux, comme ils font tout pour ne pas être capturés, vous allez assister à l’un des spectacles d’acrobaties aériennes le plus spectaculaire de votre vie, qui sera suivi de peu par la meilleure partie du voyage : l’observation de leur ascension dans les airs.

La gentillesse et la compassion des personnes du Nichoir semblent sans limites, non seulement à l’égard des oiseaux mais aussi du public avec lequel ils sont quotidiennement en contact. Depuis que je suis à Montréal, je ne cesse d’être reconnaissante d’avoir eu la possibilité de travailler avec un groupe de personnes si exceptionnel. Au milieu du chaos, loin de sa terre natale, le Kiwi a réussi à suivre le rythme des meilleures d’entre elles et, chemin faisant, a aidé à réhabiliter quelques-unes des espèces aviaires canadiennes les plus captivantes.