En juin dernier, une de nos bénévoles reçut un appel concernant une « mouette » prise dans un fil de canne à pêche et suspendue dans les airs par les pattes depuis un temps indéterminé. Grâce au service local des incendies, l’oiseau fut libéré et apporté au Nichoir.
Un examen révéla que ce goéland juvénile à bec cerclé n’avait pas de blessures externes. Contrairement à nos craintes, il n’avait pas non plus de luxation et ses deux pattes répondaient bien aux tests des réflexes. Toutefois, ce jeune oiseau était trop maigre et restait posé sur son ventre, les deux pattes étendues vers l’arrière. Nous ne savions pas s’il pourrait les utiliser de nouveau. Il fut mis sous anti-inflammatoires et placé dans la salle de repos, accessible uniquement au personnel et aux bénévoles, afin de pouvoir se remettre de son stress.
Le lendemain, à notre grande surprise, le goéland se tenait droit sur ses deux pattes et avait avalé tous ses poissons ! Deux jours plus tard l’appétit persistait, il marchait sur ses pattes, le poids bien réparti des deux côtés, et il ne montrait aucun signe d’inconfort. Une semaine plus tard, après un nouvel examen approfondi, il fut décidé de le placer dans une volière extérieure pour oiseaux aquatiques afin de vérifier comment il marcherait dans un espace plus vaste et, surtout, s’il pourrait nager. Deux goélands à bec cerclé à peu près du même âge et un autre un peu plus jeune étaient déjà dans la volière et, dès que sa boîte de transport fut ouverte, le goéland fila dehors. Il étira et fit battre ses ailes, il fit de petits sauts à travers la volière sans cesser de bavarder avec les deux autres oiseaux. Puis il se dirigea vers le bassin, plongea la tête la première et barbota jusqu’à l’autre bord. Dans les jours suivants, ayant remarqué que ce dernier et le plus vieux goéland battaient des ailes et tentaient de voler, il devint évident qu’il était temps de les relâcher.
Notre goéland à bec cerclé fut donc relâché le 21 juillet à Vaudreuil-sur-le-Lac, Québec, avec l’aide de nos bénévoles.