Il y a 25 ans, quatre passionnées d’oiseaux fondèrent Le Nichoir dans une grange abandonnée. Un humble commencement pour ce qui devait devenir le plus grand centre de conservation d’oiseaux sauvages de son espèce au Canada ! Durant toutes ces années les pratiques de conservation et de réhabilitation des oiseaux sauvages ont évolué : d’efforts bien intentionnés mais largement instinctifs, elles sont devenues scientifiques, professionnelles et mondiales. Tout ce temps-là, Le Nichoir a vogué sur la crête de la vague et a heureusement pu quitter la vieille grange !
Ouvert en 2016, notre centre de conservation abrite une pouponnière, une cuisine dédiée aux oiseaux, une salle de classe, un hall d’accueil, des bureaux pour le personnel, et notre boutique La Plume Verte. De plus, comme les oiseaux sauvages en phase de rétablissement ont absolument besoin d’un hébergement adéquat, nous avons aussi des volières extérieures distinctes pour les oiseaux insectivores, chanteurs ou aquatiques, et pour les pics. Avec ses quatre employées à temps plein, secondées par des employés d’été à temps partiel et une armée de bénévoles, le centre offre des programmes éducatifs environnementaux et prend soin de plus de 3000 oiseaux sauvages blessés ou orphelins par an.
Voilà une impressionnante histoire passée et présente ! Mais quel sera notre avenir ? Voici trois tendances qui, nous le pensons, l’orienteront :
Une prise de conscience et un soutien toujours croissants du public
L’idée que nous devons tous en faire plus pour la préservation de notre planète est non seulement en train de s’imposer, mais l’inquiétude croissante face aux changements climatiques l’a renforcée. Cette nouvelle dynamique va probablement mener à davantage de lois environnementales visant à protéger les « droits » de la nature et de la faune et, espérons-le, à un financement public accru d’organismes tels que Le Nichoir.
Un professionnalisme croissant en matière de conservation des oiseaux sauvages
Ces 25 dernières années la réhabilitation de la faune a connu un développement professionnel rapide et, grâce à leurs programmes éducatifs et à leurs ressources sur la conservation de la faune, plusieurs organismes tels que l’International Wildlife Rehabilitation Council se sont mondialement imposés. Il semble évident que cette somme de connaissances va aller croissant et constituer la base d’une offre d’enseignement formel dans des collèges et des universités. Le Nichoir, entre autres, y trouvera une réserve fiable de stagiaires et d’employés qualifiés.
Une demande toujours croissante pour nos services
Avec des activités humaines qui empiètent toujours davantage sur l’habitat des oiseaux sauvages et sur leurs routes migratoires, et un public conscient de la dégradation croissante de l’environnement, Le Nichoir va très probablement avoir fort à faire. Déjà, au printemps et au début de l’été, notre centre est plein à craquer d’oisillons et d’adolescents. Nous cherchons activement comment accroître notre capacité d’accueil. Nous sommes aussi en train d’élaborer des programmes d’enseignement destinés à transmettre nos connaissances afin que de nouveaux centres de conservation, répartis sur un plus vaste territoire, voient le jour.
Si les 25 premières années du Nichoir ont été passionnantes et très gratifiantes, il est plus difficile de prédire l’avenir. Nous prévoyons néanmoins que nous n’aurons guère le temps de nous ennuyer !